Les serres solaires espagnoles garantissent la souveraineté alimentaire en Europe

Hausse inquiétante des importations de fruits et légumes provenant de pays tiers

Afin d’assurer l'indépendance alimentaire de l'Europe, il est essentiel de promouvoir et de faciliter des méthodes de production durables. La pandémie et l'invasion russe en Ukraine l'ont encore prouvé. Que ce soit pour la Belgique comme pour le reste de l'Union Européenne, les serres solaires du sud de l'Espagne sont une importante source d'approvisionnement en fruits et légumes européens de qualité. Avec le soleil pour unique source d'énergie, elles sont très respectueuses du développement durable et indépendantes de fournisseurs énergétiques étrangers. Elles garantissent toute l'année un apport alimentaire aux 500 millions d'Européens, sans être impactées par les crises mondiales ni les remous géopolitiques. Pourtant, les cultivateurs espagnols s'inquiètent de plus en plus de la dépendance alimentaire européenne accrue.

Les contrées très ensoleillées d'Almeria et de Grenade, réputées pour être le potager de l'Europe, ont produit l'an dernier quelque 4 millions de tonnes de fruits et de légumes, même durant les mois les plus froids de l'hiver. 75 % d’entre eux ont été exportés vers d'autres pays européens, essentiellement en Allemagne (37 %), en France (19 %), au Royaume-Uni (13 %) et aux Pays-Bas (10 %) . Un rapide décompte nous apprend qu'un tiers des légumes consommés en hiver par les Européens provenaient des serres solaires du sud-est de l'Espagne, soit le principal fournisseur de l’Union européenne.

Paradoxalement, l’importation de fruits et de légumes originaires de pays tiers augmente chaque année de plus de 5 % depuis 7 ans, passant de 1,2 million de tonnes en 2015 à 1,8 million de tonnes l'an dernier. Dans le même temps, la production européenne chutait dans des proportions similaires. Cette dépendance alimentaire devient préoccupante pour certains légumes, comme la tomate. Bien que 3 Belges sur 4 déclarent préférer les fruits et légumes cultivés en Europe, l'importation de tomates espagnoles a reculé de 540 000 tonnes depuis 2015, celles du Maroc et de Turquie progressant de 234 000 tonnes durant la même période.

Malgré cette baisse, la moitié des consommateurs européens accordent une image positive aux fruits et légumes cultivés dans les serres solaires, comme l'a montré une étude européenne réalisée dans le cadre du programme Cute Solar. Ils estiment qu'ils sont plus sûrs, meilleurs pour la santé et cultivés de façon plus respectueuse pour l'environnement. Les résultats de cette étude européenne confirment l'importance des serres solaires ibériques ainsi que les efforts à entreprendre pour garantir l'indépendance alimentaire européenne.

"Les récents événements géopolitiques ont montré l'importance de préserver des modèles de production favorisant la durabilité écologique, économique et sociale. Ce n'est qu'en restant fidèle à ces modèles que l'Union européenne peut se garantir une indépendance alimentaire satisfaisante, car aujourd'hui encore trop de produits destinés à la consommation alimentaire sont importés de pays situés hors de l’ Union Européenne", reconnaît le consortium Cute Solar. "La capacité des serres solaires espagnoles de produire toute l'année des fruits et légumes frais est un élément fondamental pour la préservation et l’autosuffisance alimentaire européenne. Nous constatons par ailleurs une augmentation de la demande des consommateurs en aliments sûrs, de qualité et respectueux du développement durable. Autant de besoins sur lesquels s'alignent parfaitement les serres solaires.
Illustration 1 : Évolution des importations belges de fruits et légumes cultivés sous serres solaires en fonction de l'origine
Illustration 1 : Évolution des importations belges de fruits et légumes cultivés sous serres solaires en fonction de l'origine
Illustration 2 : Évolution des importations européennes de fruits et légumes cultivés sous serres solaires en fonction de l'origine
Illustration 2 : Évolution des importations européennes de fruits et légumes cultivés sous serres solaires en fonction de l'origine
Illustration 3 : Évolution des volumes de tomates provenant des serres espagnoles sur le marché européen par rapport aux tomates d'origine marocaine et turque
Illustration 3 : Évolution des volumes de tomates provenant des serres espagnoles sur le marché européen par rapport aux tomates d'origine marocaine et turque

Qu'est-ce qu'une serre solaire ?
Une serre solaire est une structure fermée, couverte de bâches en plastique laissant passer les rayons du soleil et la lumière dont les plantes ont besoin, pour maintenir pendant les mois d'hiver une température propice à leur développement, afin qu'elles puissent exécuter la photosynthèse. Les plantes extraient des nutriments du CO2 qu'elles captent dans l'air et rejettent dans l'atmosphère d'énormes quantités d'oxygène. Les serres solaires diffèrent considérablement des méthodes de production utilisées par les autres types de serres, où les systèmes de chauffage et d'éclairage sont essentiellement alimentés par des combustibles fossiles, qui requièrent jusqu'à 30 % d'énergie en plus et sont nettement plus polluants.

Qu'est-ce que N'EST PAS une serre solaire ?
Une serre solaire n'est pas une serre couverte de panneaux solaires, qui convertissent l'énergie solaire en énergie électrique utilisée pour chauffer ou éclairer artificiellement les plantations.

 

 

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À propos de CuteSolar

Cute Solar (Cultivating the Taste of Europe in Solar Greenhouses) est un programme promu par APROA (Association d’Organisations de Producteurs de Fruits et Légumes d’Andalousie), HORTIESPAÑA (Organisation Interprofessionnelle Espagnole des Fruits et Légumes cultivés sous serre) et AREFLH (Assemblée des Régions Européennes Fruitières, Légumières et Horticoles), qui vise à informer les consommateurs européens des caractéristiques et méthodes de production agricole dans les serres solaires, en particulier en ce qui concerne d'importants aspects comme la durabilité, le respect de l'environnement, la sécurité, la qualité ainsi que la traçabilité des fruits et légumes.

Actif en Belgique, en Allemagne et en Espagne, ce programme assorti d'un budget total de 1,95 million d'euros est cofinancé par les trois organisations bénéficiaires et l'Union européenne sur une durée de 3 ans (2020-2022).

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